Road trip en Italie juin 2025
10h15, après une soirée déconcertante, et quelques mots sympa avec ma colocataire canadienne, me voici reparti pour une nuit à Bari.
Sur le quai de la gare, l’ambiance change : des yeux s’écarquillent, des murmures s’élèvent… “È Al Bano !”
Le monsieur ,visiblement une légende vivante ,se retrouve encerclé par une poignée de groupies téléphones en mains pour le selfie du jour.
Moi, en tee-shirt taché d’avocat d’hier et pareil pour le short,je m’approche aussi (après avoir discrètement demandé : “c’est qui ?”)… un petit échange « vous parlez français? On peut faire une photo? ». Nous sommes le 17 Juin et me voilà en plein selfie avec le chanteur de Felicità.
Pulignano a Mare, balade au centre et front de mer. La carte postale d’Instagram me déçoit. Je rencontre Salam, vient Sénégal veut me vendre un bracelet . Ce sera Non, finalement il m’en donnera un . Ce qui me portera pas bonheur, plus de batterie dans mon appareil . Sur aucune des trois .
Je file à mon auberge de jeunesse , une catastrophe 25 euros pour un refuge pour personne en grande difficulté . Douche, toilettes , cuisine sont deux étages en dessous sans porte rien .
Je prends le train pour recharger l’appareil photo direction Ostuni. Je m’apprête à faire 3km à pied quand un mec me propose de me déposer . Allez ok la journée peut pas être pire qu’hier. Avec une confiance dingue je monte dans le véhicule, vais pour attacher ma ceinture, et la il me dis c est ok tu crains rien. Eh non.
Vincente ( incroyable ) adore sa ville blanche, il en parle tout le trajet : 5 minutes. Et en effet cette ville est sublime. Nous bénéficions d’un peu moins de soleil, l’air est plus moite mais ça le fait. Ces rues blanches sont magnifiques
Après une sublime balade, ma chambre que des française, je file à la cuisine et ce sera soirée avec des bresiliens qui vont à Paris voir Beyoncé.












































































































Finalement, on s’habitue à tout… même aux hébergements les plus douteux, du moment qu’on peut prolonger un peu les vacances . Petit dej à la gare : americano ,un donut , et attendre mon FlixBus .
Destination : encore un bout d’aventure (ou de galère, on verra).
Ça fait 15 jours que j’ai quitté la maison, et je vis littéralement au son de l’Italie, dans les cafés, les auberges, les rues : la musique locale du matin au soir, j’adore ! ( imagine Dragons en juillet ça va être compliqué )
Le bus, traverse l’Italie ,le paysage? collines ondulantes, des maisons colorées , et les dessous de bras de ma voisine .Notre proximité lié à notre morphologie en devient gênante .
La pluie nous accompagne, les Oliviers ont laissés place à une végétation bien différente
Le décor sorti de cette végétation est immeremdiablement différent . Bâtiment non entretenus, odeur de pisse de de lessive , Maradona partout. Chaleur écrasante. Le métro un terrain de jeu photographique, mais peut être un abri anti bombe vu la hauteur des Escalator.
Un détour par le quartier de Maradona : agitation maximale. Des Belges me proposent une cuite au Spritz ,j’esquive.
Maradona est partout : fresques Murales géantes, Autels avec bougies, graffitis, magnets, boissons.. partout.
Cette ville est un chaos magnifique. Après 15 jours de paysages sublimes, c’est ici que je retrouve un sourire collé au visage. Naples vibre et moi aussi .Moralité je vais chez le commerçant du coin pour qu’il me coupe de la vraie mortadelle, et quelques olives pour repas : 4 euros .
Arrivée à Salerno. Auberge : petite surprise. Elle n’accepte que les 18-35 ans. Spoiler : j’ai un peu dépassé l’âge . Deux heures de négociation plus tard (montre en main), j’entre enfin, en ayant payé cash le séjour .Apparemment, je ne suis pas la seule.
Rencontre d’un Un jeune Français venu du Mans à vélo : incroyable
Ces auberges, c’est toujours un peu la roulette russe, mais malgré la barrière des langues, c’est aussi là qu’on rencontre des gens extraordinaires, courageux, humbles.
Le changement d’ambiance me laisse songeuse.
Demain est flou, mais une chose est sûre : le compte à rebours du retour est lancé.
PS : on oublie ma quête du citron






























































































































Ma nuit ? Mon colocataire étant Pierre Richard ,il cassera le lit du dessus, lit 1/ pied 0 .
Ce matin : rebelote. Et pour finir, sa bouteille me coule litteralement dessus ..il est 7h30.
Heureusement, petit-déj italien m: une margherita et un americano pour 2 euros. Oui, DEUX EUROS.
Salerno s’éveille au son des valises sur les pavés, des volets métalliques qui s’ouvrent, des Klaxons… la vie italienne.
Moi ? Direction Pompéi. Enfin… c’était le plan.
Spoiler : j’attends le bus pour Amalfi. Attention , pas de ticket = pas de pitié. Le chauffeur ne rigole PAS. Il part. Je file au « Big T » (tabacchi),
Et pour 2 euros 80 te voila pour plus d’une heure de bus ( encore ) et 42 arrêt. Les routes de la côte amalfitaine sont aussi belles que dangereuses en bus .
Maïori, sonne comme un village tahitien, des citronniers et bougainvilliers à perte de vue.
Que serait cette journée citron dans la fabrication du limon celle et la glace citron à 15 euros, après amalfi direction positiva comme j’ai descendu 150 marches que je dois remonté , je casse le budget pour Capri.
Je suis venue en voyage scolaire à 13 ans. A l’arrivée l’odeur me joue le tour de la madeleine de Proust. Je file dans les rues prendre les rochers, il fait une chaleur insoutenable. En me perdant sur le chemin du retour ( et le temps est compté dernier départ 18h20), je file au supermarché du coin. Ma pêche fait 300g et a le goût du bonheur. 18h j’arrive enfin.
Même navigateur qu’à l’aller. Et là le cri : « positiano, amalfi, Salerno »Mais il va où je dors. Je m’adresse donc au marin pour savoir comment faire, le charmeur me sort:
« Si tu veux allonger ton trajet, tu me donnes ton numéro et tu dis rien. »
Je n’ai rien dit. Mais je n’ai pas donné mon numéro non plus. Luigi, si tu nous lis : grazie
je réalise sur le trajet qu’il n’y a pas de sac cabaïa sur aucun des voyageurs en revanche on fait dans la glacière décathlon .
23 minutes pour retourner à l’auberge ce sera la journée de l’indécence.














































































































Ah, ce doux moment où ton cerveau ne sait plus dans quelle langue il vit
Je fais du langage hybride : mi français / mi italien/ mi anglais : ça peut donner : “Scusi, where’s il bagno, please?” Merci .
Ce pays apprend vraiment l’énergie positive, train en retard= échanges, café pas de stress c’est normal.
Sauf qu’à un moment ça devient long. Et là je questionne , “treno in sciopero” : c est la GRÈVE. Me voici moi, bossant à la CGT, morte de rire de la situation.
Et bien à chaque problème une solution : le bus .
Coté bus, si on oublie la passion pour Gim’s d’un voyageur, il faut tout deviner: numéro, horaire , arrêt voir même s’il existe un bus . Alors désolé de vous décevoir ce sera « ChatGPT » qui répondra à cette question.
36 degrés à l’ombre, je suis arrivée à destination, compliqué de visiter sous cette chaleur. Mes souvenirs d’enfants sont déçus par le lieu, je ne retrouve pas les fresques et « corps enlacés » qui m’avaient tant submergés. Peut être ma mémoire est défaillante. Tout à coup elles sont caches derrière la boutique Je vois l’enthousiasme des collégiens français, je devais être dans cette énergie . Je ne perds pas de vue que l’homme aurait été conquis.
Cette grève des trains me permettra, de prendre encore une fois un bus pour parcourir deux heures à travers la région.
2heures qui me laissent le temps d’observer la vie en Italie, chaleur écrasante veut dire tout le monde dehors, Ce qui me frappe le plus c’est l’absence totale de téléphones. Pas de têtes penchées, pas d’yeux rivés à des écrans. Juste des visages tournés les uns vers les autres, des regards qui s’attrapent et se répondent, des gestes amples pour accompagner les histoires. Ici, on vit, vraiment. On discute, on s’écoute, on existe les uns pour les autres, pleinement. Ce moment suspendu, cette vie italienne je la savoure.
















































































Matinée en dilettante pour cette avant dernière. MacDo, 200 mètres , breakfast à 1 euros 70 : americano croissant pistache .
Direction Vietri sul mare. Mon coup de cœur en campanile définitivement! j’aurai pu prendre milles photos. Ici chaque ruelle est une carte postale, chaque carrelage est un chef d’œuvre .Des céramiques partout, la religieuse qui va chercher son poisson, les enfants qui cherchent le frais dans les églises .Pas un coin de rue sans une œuvre d’art, je suis amoureuse Des ânes partout « ciucciariello », plus qu’une mascotte un porte bonheur populaire. A priori Capitale de la céramique ce petit bijou de la côte Amalfitaine, est le plus joli que j’ai vu en 3 jours .
Dernier jour ici, après 1km de descente à pied , plage , sable noir, parasol pour 30 euros (j’ai honte ) et pour une fois depuis 20 jours je ne ferai rien. Et surtout pas mes comptes .
Ma place est stratégique à côté du grincement des escaliers, contre les bouées en plastique des enfants, à côté des poubelles et n’oublions pas le fond sonore des musiciens. Entre le sable noir qui s’accroche à chaque centimètre de la peau et les vendeurs de fringues, colliers, heureusement que le ronronnement des vagues détend.
Il y a pourtant quelque chose de déconcertant dans cette expérience : tout d’abord payer pour profiter de la plage , et la solitude sous le parasol . Mais la chaleur et le prix fait que je profiterai.
15h petite faim ce sera sandwich au resto du coin, j’ai peur d’y perdre un bras, finalement pour 5 euros c est une révélation divine. pain entre parenthèses à pizza et invention, juste salé, jambon sec, passe au four une merveille .
Je file boire un café, au même endroit,après une petite baignade. Americano acqua Frizzonante 7 euros. Retenir la leçon, le café est plus cher que la mozzarella .
Barry White en fond sonore, un bateau de croisière passe devant nous…. Il faut profiter de l’instant.
Après un nouveau tour pour les derniers cadeaux,je prends un bus direction Salerno, évidement je me trompe,et pour la 3 eme fois de mon voyage je bénéficie d’un avantage .. soit j’ai du charme soit ils ont pitié . Je pense à la pitié. Merci à tous ces hommes italiens bienveillants .
Après un petit tour, auberge et donc rencontre. Ce soir ce sera couple franco Suédois. Pour célébrer cette rencontre, la petite suédoise essaiera de déboucher un chardonnay avec un lisseur à cheveux. Spoiler: ça ne fonctionne pas .
Et moi avec mon yaourt à la pistache, je savourai l’instant, imaginant que peut être elle y arrivera. Dernière soirée.




























































































Nuit agitée. Le retour. J’aurai dépassé le budget pour ne pas faire une retour en 25 heures de FlixBus.
Je déambule dans les rues de Salerno, un musée en plein air, des artistes peintres qui ont honorés les murs de cette ville: un régale .
C’est aussi ces pavés dorés en hommage au médecins célèbres qui ont enseignés Ici. Mon auberge de jeunesse elle même est un ancien hôpital.
Dimanche oblige, pas de consigne pour poser mes affaires. Il fait 40 degrés. Oui, 40. Mon sac pèse autant qu’un enfant de huit ans, mais moi j’ai pas d’épaule de bodybuilder. Donc je compense : Sfogliatella riccia au programme. Une tuerie.
Je poursuis ma visite (gastronomique surtout) avec un sandwich à la Buffala. Autre tuerie. Mon estomac jubile, mes épaules ont du répit.
Compliqué avec le sac de faire des tours et retour dans la ville. A coté de la gare on est sur du magasin moderne , pas de plage mais port maritime, vu la chaleur ce sera attente à la gare avec appel à l’homme.
La température semble la même à Dijon qu’ici. Sans la brise maritime. Le voyage s’arrête cause finance et temps. Je suis loin d’avoir fini mon tour de l’Italie , il manque Rome et la Sardaigne . Il faudra donc que je revienne . Mais je vous rassure je compte moins d’aller retour en Italie qu’en Allemagne .
Train italo: 95 euros . En 5h je vais faire le trajet qui m’a pris 19 jours . La gare de Rome laisse apercevoir les traces de l’histoire. Firenze je me réveille d’une sieste de 40 m’ ( vive la Clim), me rendant compte que j’écoute la même chanson.
Milano, petite pause au Duomo, dimanche beaucoup de commerce fermés, je file quand même chez tezenis chercher la tenue auquelle j’ai résister 20 jours. Pitié de la personne qui sera assise à côté de moi pendant 10h.
Lampugnano gare FlixBus y’a plus qu’à attendre 23h30.
Ce retour est bizarre. Faire un “bilan” ? Impossible. Trop de paysages, trop de bouffe, trop de gens incroyables, trop de galères et de moments précieux.
20 jours de voyage en solitude, pas tout à fait avec what’sapp,
20 jours rien que pour moi (et avec moi). Unique. Comme à chaque fois.
. 20 jours pour se rappeler qu’avant d’être la moitié de l’homme, la mère de mon enfant, je suis MOI, une âme libre, une exploratrice moderne .














































































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